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  • Isabelle Delcourt

Yoga et Art

Musclé, puissant, athlétique, sensuel, le corps est au centre de l'œuvre de Rodin. Seules la beauté, la jeunesse, la force et là puissance semblent être exaltées. Puis vient la sculpture de la vieille femme aux seins tombants, au bas du ventre flasque et arrondi. Laide. Debout dans sa nudité, fière, elle vous regarde de front avec toute la puissance de son caractère, sans atours ni faux-semblants, en totale vérité avec ce qu'elle est. Belle.


Chez Picasso, après sa période des demoiselles d'Avignon, le corps est presque systématiquement démantelé, démembré, défiguré. L'artiste va directement à l'intérieur. L'enveloppe ne l'intéresse pas. La beauté est manifestée par la force de la présence. L'artiste va directement à l'essence.


Pourquoi ce petit aparté sur l’art, me direz-vous ? Tout simplement parce que j’étais récemment en visite à Paris et que j’en ai profité pour aller voir l’exposition du centenaire de la mort de Rodin ainsi que la très belle exposition du quai Branly intitulée « Picasso et les arts Primitifs».


Deux génies, deux univers artistiques apparemment opposés, pour ce qui m’est finalement apparu comme une seule visée: la manifestation de l'être dans sa radicalité. Dans sa globalité.


Au yoga tout comme en sophrologie, le corps est appréhendé dans une recherche d'unité de ses différentes enveloppes. Corps de chair ou corps subtil, nous ne sommes qu’un. Une pratique régulière nous permet d’appréhender ce mystère et d’en affiner notre perception intuitive.


Quand l’œuvre d’art vient corroborer par la contemplation extérieure ce sentiment intérieur, c’est juste la joie ! Par effet de miroirs, les différentes expériences se parlent, les choses s’alignent, une cohérence se tisse. C’est un sentiment très puissant.

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